Comment bien choisir son amplificateur en fonction de ses enceintes?
Vous avez décidé d’équiper votre salon d’un home cinéma mais vous ne savez pas comment choisir votre amplificateur?
Pas de souci, nous allons faire le tour des critères de sélection importants pour une qualité d’écoute optimale. Plusieurs home cinéma proposent un son surround 5.1, il n’est pas toujours facile de se positionner. D’autant plus si l’amplificateur n’est pas directement intégré au pack d’enceintes, dans ce cas là il vous faudra en choisir un qui puisse vous restituer un son de qualité, sans endommager vos haut-parleurs.
Quel est le rôle d’un amplificateur
L’amplificateur est le “cerveau” de l’ ensemble home cinéma. C’est lui qui contrôle tous les réglages liés à la retranscription du son. Il analyse les sons et les répartis via les différents canaux et les dirigent vers les enceintes et le caisson de basses. Grâce à l’amplificateur, on peut traiter les différents formats audio (Dolby, DTS…), appliquer des modes différents (cinéma, musique, nuit), ajuster le volume et autres réglages. Il amplifie également le signal sonore, d’où son nom.
Dans le cas d’un ampli à usage home cinéma, une partie numérique est intégrée. Cela permet d’associer un contenu vidéo et de prendre en compte cette association audio/vidéo pour plus de fluidité. À la différence d’un ampli destiné uniquement à usage Hi-Fi, où le son restitué sera en stéréo pour une répartition du son entre seulement deux hauts-parleurs (droite et gauche). L’amplificateur d’un home cinéma 5.1 est plus complexe, puisqu’il prend en charge cinq enceintes satellites, ainsi qu’un caisson de basses. C’est ce qui permet une expérience plus immersive avec un son spatial à 360 degrés autour du spectateur.

L’importance des connectiques à l’arrière de l’ampli est importante en fonction de l’usage et des sources que vous souhaitez utiliser. La vue de toutes ces entrées et sorties peut paraître impressionnante, mais rassurez-vous, l’utilisation est relativement simple.
Le fait d’avoir un amplificateur externe à l’ensemble des enceintes permet une restitution de la bande son plus réaliste et dynamique, ainsi que des réglages plus précis.
Enceintes actives et enceintes passives
Il s’agit tout simplement de savoir si l’amplificateur est intégré au caisson de basses ou non. Dans le cas où il est interne au caisson, on parlera d’enceinte active. À contrario, si l’ensemble d’enceintes ne contient pas d’ampli, il faudra vous en procurer un externe. C’est ce qu’on appelle une enceinte passive. C’est notamment le cas du modèle NS-P41 de Yamaha.
Si vous êtes novice en la matière, vous pouvez opter pour la facilité et choisir un ensemble home cinéma avec des enceintes actives. Ainsi, l’amplificateur est parfaitement ajusté aux hauts-parleurs, donc pas besoin de connaissances particulières, ni de réglages.
En revanche, si vous êtes connaisseur ou amateur d’audio, vous pouvez faire le choix de parfaire votre installation en choisissant des enceintes passives. Dans ce cas là, il vous faudra vous procurer un amplificateur externe. La difficulté de ce choix se trouve dans la compatibilité entre les enceintes et l’ampli pour trouver la bonne association entre les deux.
Il faut savoir qu’il n’y a pas un seul et unique choix possible, mais que plusieurs appareils seront adaptés à vos enceintes. Pour cela, il est important de considérer quelques critères essentiels, comme la puissance ou encore la marque.
La puissance nécessaire de l’amplificateur
Plusieurs mesures permettent de définir la puissance d’un amplificateur. La mesure de base est le Watts (W) et peut se retrouver sous différentes dénominations.
– La puissance continue
La norme de référence et celle à qui il faut vous fier en priorité est la norme RMS. C’est la puissance moyenne continue de l’amplificateur ou celle que les enceintes peuvent supporter avant d’être endommagées. En revanche, il ne s’agit pas de la puissance maximale. Une bande son est constituée d’alternance de signaux plus ou moins élevés, il s’agit ici d’une moyenne.
La puissance en Watts RMS doit être idéalement la même que celle de l’amplificateur pour ne pas risquer d’endommager la membrane des enceintes.
– La puissance maximale admissible
Pour parler de la puissance maximale, on utilise le terme de “puissance de crête” ou ”Peak power” (en Watts également).
On peut parfois retrouver la puissance DIN, qui est une norme allemande, toutefois la puissance en Watts RMS est la seule qui puisse permettre une comparaison fiable d’un appareil à un autre.
– L’impédance nominale
Il s’agit de la résistance qu’oppose l’enceinte au courant envoyé par l’amplificateur. Elle s’exprime en Ohms. Plus cette valeur est basse et plus la puissance (courant nécessaire) de l’ampli est élevée.
Pour faire simple, plus l’impédance nominale d’une enceinte est basse et plus l’ampli devra être puissant. La moyenne des amplificateurs standard est généralement de 8 Ohms.
– Le rendement
Le rendement exprime une mesure de pression acoustique. Elle s’exprime en décibels (Db) et correspond à la pression sonore d’une enceinte à 1 mètre de distance, par rapport à une puissance envoyée par l’ampli d’1 watt.
Ce qu’il faut retenir, c’est que plus le rendement d’une enceinte est important, moins elle nécessitera de puissance de la part d’un ampli. En revanche, si le rendement est faible, il faudra choisir un ampli plus puissant.
Le rendement, ou sensibilité d’une enceinte se situe en moyenne entre 87 et 91 dB.
Déformation et distorsion du son de l’ampli
Le rôle premier de l’amplificateur est de retranscrire un signal audio en l’amplifiant. Cependant, en amplifiant le son, on amplifie également les bruits parasites. On parle alors de distorsion et de déformation du signal audio. De ce fait, la bande son de sortie n’est pas tout à fait identique au signal émis par la source.
Ces déformations sont évaluées et quantifiées via un taux exprimé en pourcentage, ce qui permet de comparer les distorsions d’un appareil à l’autre. Ce taux est appelé taux de distorsion harmonique (THD). Un taux faible sera gage de qualité car le traitement du signal sera important. En revanche, plus le taux est élevé, plus on entendra des bruits parasites et sons déformés.
Il faut savoir que le taux de distorsion harmonique est proportionnel à la puissance utilisée de l’amplificateur. Utilisé à 40 % de ses capacités, le taux sera forcément moins élevé qu’avec une utilisation à 90 % de sa puissance. Le taux de distorsion renseigné est souvent inférieur à 0,1 %, mais même si la différence d’un taux à un autre peut paraître subtile, elle sera reconnaissable pour les professionnels de l’audio.
Les connectiques d’entrées
Les connexions d’entrées et de sorties sont également un critère important pour bien choisir son amplificateur.
La première chose est de regarder quels appareils vous souhaitez connecter (téléviseur, console de jeux, box internet, lecteur, blu-ray…). Bien entendu, au plus il y aura de connexions, au mieux cela sera puisque vous pourrez connecter tout type d’appareil et simultanément.

Les différentes entrées, analogiques et numériques sont intéressantes, puisque certains appareils moins récents n’ont pas toujours d’entrées numériques. L’entrée HDMI est un indispensable à ne pas négliger car il permet d’associer l’audio et la vidéo en limitant le nombre de câbles. Le port USB peut également s’avérer utile pour la lecture de clé USB ou de disques durs externes.
Les fonctions sans fil Bluetooth et AirPlay sont un plus non négligeable et permettent de connecter facilement vos appareils, smartphones, tablettes…
Fonctions supplémentaires
Un amplificateur offre différentes fonctions supplémentaires pour améliorer l’expérience utilisateur. Le design, les boutons, LED, et éventuellement écran tactile peuvent influencer votre choix. Ici, il s’agit plus d’une question de goût.
La prise en charge de plusieurs formats audio ( Dolby, DTS…) est aussi primordiale.
La possibilité de régler les aigus, graves, basses selon le besoin permet d’adapter en fonction des préférences de chacun et de l’utilisation. Différents modes sont souvent disponibles pour permettre d’avoir des réglages prédéfinis, notamment avec un mode cinéma, musique, sport, nuit…
Enfin, la présence d’une télécommande vous permet d’effectuer tous les réglages depuis votre canapé sans avoir besoin de vous déplacer et de faire les ajustements directement sur votre amplificateur.
La marque et le prix de l’amplificateur
La marque et le prix de votre amplificateur sont également des éléments déterminants. Pour cela, il est nécessaire de prendre en compte les principaux critères de sélection, notamment la puissance requise par rapport à vos enceintes. Par la suite, il sera plus facile de comparer les différentes marques et de vous décider en fonction de votre budget prédéfini.
Bien entendu, les connectiques, les fonctions, ainsi que la marque vont nettement influencer le prix. Comptez entre 100 et 800 € pour un amplificateur performant.